Pourquoi le drapeau breton est interdit au jo ?

Vous l'avez certainement vu flotter fièrement lors du Tour de France, dans les festivals ou les concerts. Mais au fait, comment s’appelle le drapeau breton officiellement ? C'est le Gwenn ha Du, un symbole omniprésent d'une identité forte et d'une culture vivante. Pourtant, à l'approche des grands événements sportifs mondiaux comme les Jeux Olympiques, une question revient sans cesse : pourquoi ce drapeau si populaire y est-il interdit ?

La réponse est un peu plus complexe qu'un simple "oui" ou "non". Plongeons au cœur des règles olympiques pour y voir plus clair.

La Règle 50 : La neutralité avant tout 📜

Le cœur du problème ne vise pas spécifiquement la Bretagne, mais s'ancre dans un principe fondamental de l'olympisme : la neutralité politique. C'est la fameuse Règle 50 de la Charte Olympique.

Que dit-elle ? En résumé, elle stipule qu'aucun type de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n'est autorisé sur les sites olympiques. Dans ce cadre, le Comité International Olympique (CIO) est très strict : seuls les drapeaux officiels des délégations nationales reconnues par le comité sont autorisés.

Concrètement, cela signifie que pour un athlète de l'équipe de France, seul le drapeau tricolore est permis. Le Gwenn ha Du, tout comme d'autres drapeaux traditionnels comme les emblèmes corses, basques ou catalans, est considéré comme un symbole non-national et donc, par défaut, non autorisé. L'objectif est d'éviter toute revendication qui pourrait nuire à l'unité de l'événement.

Retour sur la polémique de Paris 2024 🔥

Cette règle a particulièrement fait parler d'elle lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Des déclarations initiales du comité d'organisation, affirmant que seul le drapeau français serait autorisé dans les tribunes, avaient mis le feu aux poudres en Bretagne et ailleurs.

Face au tollé général, la position a été nuancée. Les organisateurs ont finalement précisé qu'une certaine tolérance serait appliquée pour les spectateurs. Un drapeau régional dans les gradins, tant qu'il n'est pas utilisé pour une manifestation politique ou qu'il ne gêne pas la visibilité, est généralement accepté.

La situation est donc ambiguë :

• Officiellement interdit par le règlement strict du CIO.

• Officieusement toléré dans la pratique pour les supporters, à la discrétion de la sécurité.

Un symbole culturel avant tout 🌍

Il est important de rappeler que pour la majorité des Bretons, brandir ce drapeau est un geste d'attachement culturel. Les raisons pour lesquelles le drapeau breton est noir et blanc sont profondément liées à l'histoire de la région, et son affichage est avant tout un signe de fierté. C'est une façon de soutenir un athlète "du pays" et de célébrer une identité riche.

C'est cette dimension culturelle qui le rend omniprésent dans d'autres contextes, comme le Festival Interceltique de Lorient, où il crée une marée noire et blanche spectaculaire. C'est d'ailleurs dans ce genre d'événements, ou en ligne, que beaucoup cherchent où acheter un Gwenn ha Du pour montrer leur attachement.

Alors, interdit ou pas ? Le verdict ⚖️

Pour résumer, le drapeau breton n'est pas spécifiquement interdit parce qu'il est breton. Il est soumis à la règle générale de neutralité des JO qui n'autorise que les drapeaux des nations en compétition.

Si un athlète breton ne peut pas célébrer sa victoire avec un Gwenn ha Du sur les épaules, un supporter a de bonnes chances de pouvoir l'agiter depuis les tribunes. La controverse de 2024 a au moins eu le mérite de clarifier que l'interdiction stricte n'était pas l'objectif, tant que la fête et le sport priment sur la politique.

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